Georges Braque (Argenteuil 1882 † Paris 1963)

Georges BRAQUE 
(Argenteuil 1882 † Paris 1963)
 

Deux œuvres de Braques : Théière et pommes; Théières aux raisins.

A gauche : Théière et pommes. 1946.

Lithographie originale, imprimée en couleurs sur papier vélin.

A droite : La théière aux raisins. c.1950.

Aquatinte originale imprimée en couleur sur papier vélin.

 

Nous n’avons pas besoin ici de vous rappeler les nombreuses dates clefs qui ont marqué la vie de cette figure de l’art du XXème siècle qu’est Georges Braque. Du fauvisme au cubisme, cet artiste français s’est retrouvé au cœur de l'œil de la tornade de la révolution de l’art moderne. Si nous le connaissons principalement pour ses huiles sur toiles et ses gouaches, nous ne devons pas oublier que Braque, comme de nombreux autres artistes de sa génération, a expérimenté de nombreuses fois avec les différentes techniques de l’estampes, lithographie et eau-forte en tête, nous laissant ainsi un corpus d’œuvres très complètes.

 

Deux œuvres en vitrines : Céphalé; Ilya.

A gauche : Des Dieux et Déesses - Céphalé. 1971.

Gaufrage, imprimée en brun et à l'or, sur papier vélin Arches "torchon", réalisé d'après les "Sculptures précieuses" de Georges BRAQUE, traduites par le lapidaire et joaillier Heger de Lowenfeld.

A droite : Icaros. 1979.

Papier vélin gauffré, impression or.


Après la Seconde Guerre mondiale, Braque, convalescent depuis avoir été blessé au combat et attristé par l’état de cataclysme politique dans lequel la France était plongée, rêve d’une vie paisible. Malade à la fin de sa vie, il perdit l’endurance qui lui permettait de peindre de grande toile et dédia son temps au dessin, à l’estampe et aux gouaches. Si la guerre l’a poussé à produire des œuvres plus sombres, son travail d’après-guerre montre son envie de calme par des compositions silencieuses et épurées.

 

 Bouquet Rose, c. 1955, Georges Braques.

Le bouquet rose. c. 1955

Aquatinte imprimée en couleurs sur papier vélin.

 


Le choix de représenter de paisibles natures mortes dans une période bouleversée par les conflits sociaux et politiques peut surprendre mais il s’agit en partie d’un choix moral et spirituel pouvant être rapproché du concept de “passivité active” décrite par Jean Grenier (1898 - 1971). Ses estampes explorent majoritairement deux de ses sujets de prédilection : les oiseaux et les natures mortes. Son intérêt pour ses dernières découle probablement des nombreuses études qu’il fit dès 1906 d’après Paul Cézanne (1839 - 1906), l’une de ses influences majeures. Les estampes que nous proposons sont révélatrices du goût qu’a nourri Braque pour la contemplation de formes sobres, essentielles. Dora Vallier écrit d’ailleurs que “pour [lui], dessiner n’est pas un moyen de matérialiser des apparences, mais de montrer ce qui existe au-delà des formes.”

 

Toutes les œuvres visibles en illustrations sont à la vente dans notre boutique et sur notre site.