Jean-Michel FOLON (Uccle (Belgique) 1934 † Monaco 2005)

Jean-Michel Folon, fils d’un marchand de papier belge, grandit très tôt le crayon à la main.  S’il rompit rapidement les amarres avec des études d'art entamée en Belgique, d’abord à Saint-Luc (Bruxelles) avant de suivre les cours de design à l’École nationale supérieure des Arts visuels de La Cambre.
Mais si Folon se détourna d’un cursus académique balisé, ce ne fut que pour mieux se consacrer à une pratique du dessin plus libre et plus soutenue. Cette discipline dans la pratique, il ira la chercher en France, à Bougival, où il s’installe en 1955 dans un pavillon de jardinier.
     
S’il fut d’abord reconnu Outre-Atlantique en tant que dessinateur de presse par des revues prestigieuses telles que Horizon, Esquire, et The New Yorker, Folon élargit bien vite l'étendue de ses possibilités créatives. D’abord dessinateur, il se fera également illustrateur, graveur, sculpteur, peintre, réalisateur, muraliste… S’il touche à tout, ses productions ne se départiront jamais de son style unique et d’une touche mélancolique. Sa poésie, son onirisme, la solitude et l’étrangeté de ses personnages, lui permettent de travailler à l’illustration d’immenses œuvres de la littérature mondiale telles que celles de Kafka ou de Borges.
     
    
    
Jean-Michel FOLON, l'Ecrivain.1989.
Gravure originale à l'eau-forte et à l'aquatinte, imprimée en couleurs, sur papier vélin Arches.
      
      
Jean-Michel Folon eut droit à une reconnaissance complète, tant populaire qu'institutionnelle. Dès les années 1970, il a droit à de grandes expositions internationales : À New York à la Lefebre Gallery, à Venise lors de la 35ème Biennale, à l’Art Club de Chicago, au Musée Boymans-van-Beuningen à Rotterdam, au Musée d’Art Moderne de Liège avec Milton Glaser…
Si Folon semble partout dans les institutions et les galeries, ses affiches, illustrations, courts métrages et timbres postes imprègnent aussi depuis longtemps la culture populaire.
      
Peu de choses peuvent être dites pour décrire l'œuvre de Folon, car derrière l’apparente simplicité de ses lignes et de ses couleurs, tout un monde est déjà raconté.