ECOLE FLORENTINE
XV EME SIECLE
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Gravure sur bois ou épreuve négative d'une impression sur étoffe. |
H223xL234mm. |
Doublé sur papier vergé, deux déchirures de 4 cm à l'angle supérieur gauche ((petit manque de quelques millimètres à ce même niveau) et une autre de 2cm à l'angle supérieur droit, coupé à la limite ou à l'intérieur du trait carré, quelques taches et épidermures sur le bord gauche, traces d'ancien montage au verso et légère trace d'ancien pli vertical médian. |
Catalogue 90 de Ludwig Rosenthal, Incunabula xylographica et chalcographica, 1892, p.5, n°6 (avec illustration). Les deux cents incunables xylographiques du département des estampes, Henri Bouchot (1849†1906), n°56. |
Œuvre incunable et curieuse, probablement Florentine. « L’ange est agenouillé devant une chambre ouverte de tous côtés, il porte un habit long et est orné d’un nimbe à trois faces, il lève la main gauche pour bénir et tient de la droite la croix. A côté de lui des ornements »… cette « pièce très belle et remarquable » est, selon Ludwig Rosenthal, une gravure sur bois ou l’épreuve négative d’une impression sur étoffe (un travail italien (peut-être Florentin)). Elle était marquée au prix de 600 francs suisses en 1892 dans son catalogue. Henri Bouchot, historien de l’art et conservateur français ayant dirigé le Cabinet des Estampes de la Bibliothèque Nationale de 1898 à sa mort, publia un catalogue des Incunables du Cabinet (Les deux cents incunables xylographiques…) et organisa une Exposition sur les « Primitifs français » en 1903. Bouchot visait à démontrer, parfois d’une manière très nationaliste, l’existence d’une école française au XVème siècle. L’épreuve de la BNF décrite dans son catalogue se différencie de la nôtre puisqu’il s’agit d’un double tirage sur une même feuille. Henri Bouchot décrit cette œuvre comme le tirage d’une planche de cuivre destinée à un émail ou à la gaufrure des livres. Selon lui, ce fond d’ornements et d’architecture italienne pourraient faire reporter cette pièce au temps de Jean Fouquet et le sceptre fleurdelisé à une origine française. « Le XVème siècle a vu naître, avant l’imprimerie, dans une Allemagne encore tout imprégnée de l’esprit gothique, un nouveau moyen d’expression : la gravure. Dès le début du siècle, les premières xylographies ou gravures sur bois en relief circulent. Leur graphisme est simple et le plus souvent rigide. Puis, vers 1430, apparaissent les gravures en taille-douce : gravures sur métal, en creux. C’est un peu plus tard, vers 1450, que le procédé est découvert en Italie. L’image multiple, véritable bouleversement dans la diffusion d’un langage visuel, se répand alors en Europe […] Les thèmes des premières gravures florentines sont en grande partie des sujets religieux (65 % environ à Florence) : scènes de la vie de la Vierge et du Christ ; saints et saintes, avec une prédilection tout au long du siècle pour saint Jérôme, saint Sébastien et sainte Catherine ; quelques scènes de l’Ancien Testament (le Déluge, Moïse sur le mont Sinaï, David et Goliath, Salomon et la reine de Saba)». (Les premières gravures italiennes, Gisèle Lambert, BNF).
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Vendu
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CAT XXVII n°1 |