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MERYON Charles

San Francisco. 1856.

Description de l'oeuvre

MERYON Charles
Paris 1821 † Saint-Maurice (Seine) 1868
Plaque d’acier originale gravée à l’eau-forte, biseautée, les angles arrondis.
H240xL1010mm.
Delteil, n°73. Schneiderman, n°54.

Provenance : Ancienne Imprimerie Salmon, Paris.

On y joint une épreuve du IV ème état sur IV (avec la lettre), sur papier Japon vergé, imprimée chez A. Delâtre, rue du Fbg Poissonnière, 145, à Paris ainsi qu'une épreuve d'un tirage tardif sur papier vélin. Toutes deux avec le titre et la date gravée en chiffres romains dans la tablette centrale.

 

La planche fut commandée pour 1200 francs par les banquiers Jules Beyerque et François-Alfred Pioche, spécialisés dans les négociations immobilières. Ce sont leurs portraits et leurs initiales que l’on voit dans la tablette. Il semble que cette gravure ait été destinée à appuyer un projet frauduleux consistant à vendre des parts dans une compagnie franco-californienne fictive. Les mêmes commanditaires firent aussi graver à l’artiste deux projets de billets d’actions de cette pseudo-compagnie.
En avril 1856, dans une lettre à son père, Meryon écrit: «Je travaille toujours à ma vue de San-Francisco. J’y ajoute des travaux qui ont pour but de la colorer; je vais donc prochainement lui faire subir une morsure secondaire pour laquelle j’aurai besoin encore d’une assez grande attention, comme aussi d’un peu de chance. Ce sera la planche qui m’aura coûté les plus vives émotions.» À la même époque (décembre 1855), Charles a été déclaré comme « entièrement aliéné». Vers septembre 1856, dans une lettre non datée, Meryon revient dans une lettre à son père sur la peine que lui a donnée cette planche: «Je vous en ai déjà parlé: c’est une grande vue de San Francisco, dont le dessin m’avait été donné en cinq épreuves juxtaposées de daguerréotype. Comme ces épreuves ne se raccordaient que difficilement tant à cause de la déviation des lignes que de la confusion qui existe toujours aux limites, il m’a fallu une peine inouïe pour en faire un seul dessin à peu près correct.» Les petites plaques daguerréotypées se raccordaient en effet assez mal, car l’opérateur les avait certainement, selon l’artiste, prises à des heures différentes de la journée. Il poursuit sa lettre en expliquant que dans le but d’obtenir un grand nombre d’épreuves, avec une finesse de détail suffisante, il a entrepris de graver pour la première fois sur acier. Finalement, Meryon écrit en mars 1857: «... j’ai terminé ma vue de San Francisco à mon grand soulagement (...) ma persévérance a été suivie par un succès inattendu...» « Ainsi, cette eau-forte de San Francisco représente un an de travail d’un des plus grands graveurs de l’école française (...)

Quatre des dessins préparatoires sont conservés à the Art Institute of Chicago.» (Jean Ducros, Charles Meryon, officier de marine, peintre-graveur, 1821-1868, cat. D’exposition, musée de la Marine, Paris, octobre, 1968-janvier 1969, n° 764).

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CAT XXVII n°17