Signé du monogramme HSP et daté dans la planche.

Epreuve de l'état unique, sur papier vergé. Petites marges.

Le Harvard Art Museum (inv. n°G4305), le National Gallery of Art de Washington (inv. n° 1943.3.1090) et le Rijksmuseum (Amsterdam) (inv. n° RP-P-OB-10.920) conservent une épreuve similaire à la nôtre. Le British Museum (inv. n° 1858,0417.1000 & 1890,0415.48) en possède deux.

Beham appartient à la génération d’après Dürer (né en 1471) et Baldung (né vers 1484). Son œuvre se situe quelque part entre celle de Dürer, son maître présumé, et celle de Baldung. Sebald Beham a beaucoup appris de Dürer, notamment son style graphique consistant à tracer des lignes, mais ses gravures ont tendance à repousser les limites sociales et éditoriales de l’époque davantage à la manière de Baldung. Aucun document écrit n'existe pour confirmer que Beham était l'apprenti de Dürer, bien que des preuves visuelles, à commencer par ses premières œuvres datées, suggèrent fortement un tel lien. Les preuves visuelles reliant Beham à Dürer commencent en 1518 avec un dessin à la plume et à l'encre de différentes têtes à Braunschweig. Il montre l'influence de Dürer dans l'utilisation de lignes courbes pour modeler les formes, notamment dans les arcs des joues et du cou, une approche qui est également évidente dans une petite gravure d'une jeune femme signée « HSP » et datée de 1518, que nous présentons ici. Grâce à ces éléments visuels et à d'autres indices, l'apprentissage de Beham auprès de Dürer peut être daté approximativement des années 1515 à 1520.

Souvent appelé Hans Sebald Beham dans la littérature moderne, l'artiste signait ses œuvres « Sebald Beham », nom également utilisé dans les documents contemporains liés à ses activités. Le monogramme de Sebald a peut-être involontairement contribué à la mauvaise interprétation moderne de son nom. Comme le dialecte franconien de sa ville natale de Nuremberg prononçait un « b » comme un « p », il utilisa le monogramme « HSP » jusqu'en 1531. Après avoir déménagé à Francfort, il utilisa « HSB ». Le « H » semble indiquer la deuxième syllabe de son nom de famille (Beham), à la manière du « G » du monogramme « AG » de son contemporain Heinrich Aldegrever (1502-1561), qui était actif en Westphalie. Il est également possible que Beham ait voulu créer un monogramme clairement distinct du « BB » de son frère Barthel. (Source: Alison G. Stewart, « Sebald Beham : entrepreneur, graveur, peintre », Journal of Historians of Netherlandish Art 4:2 (été 2012)).