BRACQUEMOND Félix
Paris 1833 † 1914 id.
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Cuivre original gravé à l'eau-forte. |
275 x 200 mm. |
Bouillon (1987) n°Ac7 ; Béraldi, n°134 ; I.F.F Après 1800, n°50. |
Signé dans la plaque. Biseauté et les angles arrondis. Plaque encrée et vernie. Conservée dans une enveloppe portant une épreuve sur papier vergé collée sur le premier plat. Ce sujet a fait l'objet d'un tirage pour la onzième livraison des Albums de la Société des Aquafortistes en juillet 1866. Bel état de conservation. Félix Bracquemond commence à graver à l’eau-forte en 1849. Autodidacte, il s’impose progressivement comme le principal aquafortiste du moment et devient, à l’instar de Meryon et Buhot, l'un des pères du renouveau de l'eau-forte en France. Son œuvre gravé est considérable : plus de 900 eaux-fortes au style réaliste, riches par leurs thèmes et techniques. Les sujets animaliers y tiennent une part importante et comptent parmi les chefs-d’œuvre de l’artiste. Planche pour le moins curieuse, Les taupes, que l’on peut rapprocher d’une estampe de Wenceslas Hollar (1607 † 1677, La Taupe, 1646), est une œuvre de jeunesse gravée dans la lignée d’une autre planche animalière, le Haut d’un battant de porte (1853). Les circonstances de sa réalisation demeurent sujettes à débat, ainsi que l’explique Jean-Paul Bouillon : « En 1878, Burty rapporte que Bracquemond élevait des taupes dans son atelier : « mortes elles figurèrent suspendues à des brindilles dans la pièce d’un rendu prodigieusement fin », « Le Taupier » (titre également donné à la vente Burty de 1876, n°62). En revanche, Béraldi indique, certainement sur les indications de l’auteur, qu’« en se promenant un jour près de la Barrière de Vaugirard (alors en pleine campagne en 1854), l’artiste trouva fichée en terre la branche aux dix taupes. Il l’emporta chez lui : de là cette eau-forte ». L’artiste n’avait alors que 21 ans. Burty ne connaissant pas encore Bracquemond au moment où la planche a été gravée, la deuxième version fut celle reprise par la suite la thématique des rongeurs pouvait paraître moins surprenante à l’époque puisque sous le Second Empire on connaissait déjà un certain dénommé « Homme aux rats » qui parcourait la montagne Sainte-Geneviève en portant une perche sur laquelle pendaient des rats en guise de réclame pour sa mort aux rats. » (Jean-Paul Bouillon, p. 94.) |
Vendu
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Cat 39 n°34 |