BRACQUEMOND Félix
Paris 1833 † 1914
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Héliogravure. |
H195(280)xL143(195)mm. |
Trace de collant au verso, bel état de conservation. |
Béraldi, n°77. I.F.F Après 1800, n°36. |
Epreuve avec les initiales et la date « à Ch. M./B./1853 » à la pointe en haut à gauche, avant l’adresse de Salmon et les mots « Gazette des Beaux-Arts », sur papier vergé. Contresignée à l’encre noire par l’artiste. Marges. Au XIXème siècle, le portrait était un moyen courant de montrer l'amitié et le respect entre les artistes. La gravure était particulièrement bien adaptée à cette pratique en raison de sa petite échelle et de son coût de production relativement faible. Bracquemond a représenté Meryon à deux reprises au cours de sa carrière prolifique, commémorant l'amitié qu'il partageait avec l'artiste. Première de ces estampes, cette eau-forte appartenait à l'origine à une série de portraits, la « Série des jolis garçons », que Bracquemond réalisait par intérêt personnel plutôt que pour exposer ou vendre. Selon les mémoires du peintre Jules Laurens, Bracquemond aurait dessiné ce portrait directement sur le vernis, à la pointe, sans recourir à une photographie ou à un dessin préparatoire, comme il le faisait habituellement. Mais il s’avère que le portrait gravé par Bracquemond ne plait pas à Meyron qui, en possession de la matrice gravée, décide de la détruire. Dans une lettre aujourd’hui conservée à la bibliothèque de l’INHA, il en informe Félix Bracquemond : « J’ai fait replaner la planche de ma monstruosité (je dis monstruosité car vous convenez vous-même que vous ne m’avez pas flatté), dont je tiens à votre disposition 6 épreuves, suivant votre désir. J’en ai tiré 10 seulement ». Cette destruction prématurée du cuivre aurait dû condamner l’œuvre à rester confidentielle. C’était sans compter qu’une des dix épreuves fut reproduite en héliogravure par Armand-Durand, puis publiée, en réduction, dans la Gazette des Beaux-Arts en 1884, quelques années après la mort de Meryon. « En 1853, Félix Bracquemond grave un portrait de son ami Charles Meryon. Bien que les tirages originaux de cette estampe soient extrêmement rares (la matrice a été détruite après l’impression de dix épreuves), son image, reproduite par héliogravure, est devenue très célèbre. La bibliothèque de l’Institut national d'histoire de l'art conserve un tirage de cette copie héliogravée » (Source INHA). |
Vendu
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N°69 Cat 38 |