Epreuve sur papier vergé, revêtue au verso de la marque de collection d'Ambroise Firmin-Didot (1790 † 1876), éditeur, imprimeur et auteur à Paris (Lugt 119).

Le British Museum (inv. n°1850,1014.513) et Saint Louis Art Museum (inv. n°7:1963) conservent une épreuve similaire à la nôtre.

Dans le sillage des chiaroscuri italiens du XVIe siècle imitant les dessins au lavis, le développement au XVIIIe siècle de nouvelles techniques de gravure et d’impression en couleurs, telles que la manière de crayon et l’aquatinte, eut un impact sans précédent sur la diffusion de dessins de maîtres conservés alors en mains privées. Maria Katharina Prestel atteint une reconnaissance importante de son vivant comme graveuse, en particulier pour ses talents à manier l’aquatinte dans le domaine de l’estampe de reproduction. Elle mène sa carrière dans l’espace germanique dont elle est originaire, ainsi que dans l’industrie de l’estampe alors bourgeonnante dans la Londres du XVIIIe siècle. Avec son époux, Johann Theophilus (1739–1808), elle développe des techniques de gravure innovantes, avec plusieurs plaques, afin de produire des portfolios d’estampes. Ils misent ainsi sur l’intérêt grandissant pour la collection de reproductions d’œuvres d’artistes célèbres. La circulation de ces estampes dissémine des informations sur le contenu d’importantes collections privées et promeut à l’échelle internationale les talents de graveuse de M. K. Prestel. (Source : Andaleeb Badiee Banta, Making Her Mark : A History of Women Artists in Europe, 1400-1800).