L'Ancien ami du Jeune homme ou Le Secret de la Comédie.  1812.
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Caricature relative à l'affaire des «Deux Gendres»

L'Ancien ami du Jeune homme ou Le Secret de la Comédie. 1812.

Description de l'oeuvre

Caricature relative à l'affaire des «Deux Gendres»
Gravure à l'eau-forte et au pointillé, en coloris ancien.
H255(303)xL323(445)mm.
Légère trace de pli vertical. Quelques courtes déchirures et petits plis de manipulation dans les marges légèrement empoussiérées et insolées. Un petit trou de ver dans le sujet en haut à droite.
De Vinck, n°8702.

Epreuve sur papier vergé, à toutes marges.

Caricature commentée par un vers de Legouvé (Mort d'Abel): "Ton bonheur, tes succès sont mes plus grands supplices". Il s'agit de Lebrun-Tossa (et non de Geoffroy, comme on l'a écrit par erreur sur la présente épreuve), qui avait fourni à l'auteur des Deux-Gendres le manuscrit d'une comédie traitant le même sujet. Au cours du procès Etienne, Lebrun-Tossa, mis en cause, publia contre son ancien ami, qu'il appelait dédaigneusement «le jeune homme», un libelle intitulé : Mes révélations, où il divulguait en effet «le secret de la comédie». «En l'an 9 ou 10», dans une administration publique où il était employé, on brûlait les papiers reconnus inutiles. Lebrun-Tossa sauva du feu deux manuscrits, dont l'un était «une comédie en trois Actes, et en vers alexandrins, qui, au commencement, au milieu, à la fin, par le fond et la forme, ressemble au Conaxa de l'Odéon. Cette comédie, intitulée les Gendres ingrats et punis, est celle que j'ai mise de mes propres mains dans celles de M. Étienne et qui n'en est plus sortie, du moins je le présume...» En confiant le manuscrit à son ami Étienne, Lebrun-Tossa pensait s'associer à lui pour en tirer une pièce en 5 actes. Le projet d'association n'aboutit point, mais le manuscrit fut néanmoins laissé à Étienne «au prix coûtant, c'est-à-dire gratis.» Plus exactement, «l'ancien ami du jeune homme» reçut le salaire suivant : «M. Étienne, la veille de la première représentation de son ouvrage, me gratifia d'un billet d'orchestre. Longtemps après, il eut l'extrême bonté de m'en envoyer un autre que je lui demandais pour un de mes amis : total, deux.» C'est pourquoi l'on voit sur cette caricature 2 billets de théâtre gisant à terre.

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CAT HISTOIRE n°161