LE MIRE Noël
Rouen 1724 † Paris 1801
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Eau-forte d'après Jean-Michel Moreau (1741-1814). Coloris de l'époque pour le bonnet phrygien. |
H220(375)xL160(266)mm. |
Epreuve sur papier vergé, réemmargée, avec l'adresse "A Paris, chez l'Auteur rue des Augustins". Filigrane tronqué (lettre "J"). Cette gravure est adaptée d'une estampe d'après un portrait formel de Louis XVI réalisé en 1775, puis retouchée dans la planche pour y ajouter le bonnet rouge (symbole du zèle révolutionnaire). L'Université de Stanford (USA) conserve un exemplaire de cette même planche (inv.693298163). Pendant toute la période révolutionnaire, la place occupée par l'estampe fut considérable et le rire était utilisé comme une arme politique. La caricature révolutionnaire a un héritage qui remonte à la Ligue et qui traverse l’Ancien Régime, de la Fronde aux querelles jansénistes, mais son apogée se situe sans aucun doute entre 1789 et 1792, où l’on compte plus de 1 500 pièces différentes (allégories subverties, grivoiseries, bestialisation, déformation grotesque…). La technique utilisée, l’eau-forte en général, est simple, peu coûteuse et sa diffusion rapide. Cet outil de propagande le plus souvent anonyme, les auteurs ne méritant en aucune façon d’être mis en lumière, est immédiatement compréhensible. Par ailleurs, on y trouve la création d’un imaginaire politique, répondant à l’événement, élaborant un univers de symboles et de figures, donnant à l’arme du rire ou de la dérision une redoutable efficacité. La satire quitte les polémiques de salons pour investir une scène politique ouverte à tous les regards (Source : Musée de la Révolution française, Isère). |
Vendu
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N°56 Cat 38 |