GUÉRARD Henri-Charles
Paris 1846 † 1897 id.
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Eau-forte et aquatinte, imprimée en brun au repérage. |
503 x 350 [525x 420] mm |
Marges. Une courte déchirure en marge droite, légères traces de manipulation marginales, ainsi qu’au verso. |
I.F.F Après 1800, non décrit ; Bertin, n°306 ; Béraldi, n°447 (cataloguée parmi les « Essais d'impression en couleurs »). |
Belle épreuve du 2e état sur 3, en couleurs, avec le titre en caractère gras de style romain et la signature « H. GUERARD » gravés en haut à gauche (avant le monogramme de l'artiste et la ligne suivante « Imprimée en couleurs 2 planches par H. Guérard » gravés au bas de la planche), sur papier vergé Hudelist. De toute rareté.
Henri-Charles Guérard fut, à l'instar de Rosa Bonheur, un amoureux des bêtes. Visiteur régulier du parc zoologique de Paris, où il aime observer les singes et les éléphants, l'artiste a transformé son atelier en une véritable ménagerie : on y croise plusieurs chats, des lapins, un singe, des pigeons et des corbeaux. Sauvages ou domestiques, tous peuplent ses estampes et colorent son œuvre d'une aura singulière. Le graveur possède également un chien carlin, nommé Azor. De ce fier animal, qui servit également de modèle à Eva Gonzalès, compagne de l'artiste, Guérard livre trois planches, dont un grand portrait saisissant de noblesse. Assis, le cou ceint d'un large collier à grelots, le carlin fixe le spectateur de manière impassible, presque sévère. La dignité quasi anthropomorphique de ce portrait contraste avec une autre gravure, plus légère, où l'artiste saisit son chien dans vingt-quatre attitudes différentes, pleines de naturel et d'entrain. La saveur pittoresque de cette estampe atteste de la profonde originalité de l'œuvre gravé de Guérard. Entièrement autodidacte, à l’aise dans de très nombreuses techniques et thématiques, il fut, selon l'expression de Roger Marx, « le graveur par excellence de la curiosité au XIXe siècle ». |
Vendu
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Cat 39 n°45 |