Frontispice pour l'ouvrage de Vivant-Denon intitulé "Voyage dans la Basse et Haute Égypte" publié en 1829 par H. Gaugain, à Paris.

Signée en bas à droite dans la planche.

Belle et rare épreuve avant toute lettre, sur Chine greige appliqué.

Marges.

Si Dominique Vivant, Baron Denon, ne fut pas le premier à soulever l’intérêt des études égyptiennes, il fut l’une des figures majeures qui permit à l'égyptologie de se diffuser largement, bien au-delà des cercles scientifiques. Grâce aux faveurs de Joséphine de Beauharnais, Vivant-Denon, alors déjà membre de l’Institut d’Egypte, rejoint l’équipe de l’expédition d’Egypte de Napoléon Bonaparte en 1798. Pour le compte de la Commission des Sciences et des Arts, il dessinera et décrira les paysages, bâtiments et autres vues pittoresques rencontrés. Outre les articles, commissions et conférences, sa contribution majeure à la fièvre égyptologique s'incarne en un livre publié en 1802 "Voyage dans la Haute et Basse Égypte". Si l’ouvrage n’est pas une somme sur le pays, il reçoit cependant une réception dépassant toute espérance, menant à plus de 40 rééditions au cours du XXème siècle. L’engouement du grand public pour le livre de Vivant-Denon s’explique notamment par le savant mélange mis en place par ce dernier entre observations scientifiques et visions pittoresques sur une Egypte alors encore largement fantasmée. Lors de la réédition de Gaugain en 1829, la figure de l’auteur, alors décédé depuis quatre ans, porte plus que jamais l’aura du mystère de l’aventure orientale. C’est pour la jeunesse du début du XIXème, se prenant alors de passion pour l’égyptologie, que seront réalisées des éditions comportant des portraits du grand homme en frontispice. Reprenant le célèbre portrait peint par Robert Lefèvre en 1808, aujourd’hui conservé au Musée National du Château de Versailles, l’épreuve avant lettre que nous présentons est un témoignage du respect qui fut porté à l’époque au célèbre Baron Denon.