La Constitution.  1815.

ALLEGORIE SATIRIQUE

La Constitution. 1815.

Description de l'oeuvre

ALLEGORIE SATIRIQUE
Eau-forte. Coloris ancien.
H355(365)xL505(510)mm.
Coupée à la marque du cuivre à gauche, petites marges pour les autres côtés. Trace de pli oblique à l'angle inférieur gauche, et traces de plis horizontaux et verticaux marqués. Reste de collant au verso et traces de manipulation.
De Vinck, n°9190.

Epreuve sur papier vergé, avec l'adresse "se trouve au bureau du journal Rue des Francs Bourgeois St Michel n°3".

Caricature parue dans le journal « Le Nain Jaune » en février 1815.

Le Nain jaune, ou Journal des arts, des sciences et de la littérature, est un journal satirique paru du 15 décembre 1814 au 15 juillet 1815. Ses rédacteurs, Cauchois-Lemaire, Étienne, Étienne de Jouy, Harel, Merle, Dirat s’en prenaient aux tenants de l’Ancien Régime en les désignant sous le terme de Chevaliers de l’Éteignoir. Sous les Cent-Jours, le journal soutient Napoléon et se moque des revirements de carrières en inventant l’Ordre des Girouettes. Le Nain jaune est supprimé sous la seconde Restauration. L'explication de cette gravure donnée par le Nain Jaune dans son numéro du 10 février 1815: "Un abonné fait hommage à la Commission [des réclamations du journal) du croquis d'une caricature qu'il désirerait voir figurer dans un des prochains numéros....: La scène représente d'un côté une campagne riante et fertile, éclairée par le soleil à son midi, de l'autre côté une côte aride et pierreuse couverte des ombres de la nuit et jonchée de cadavres, d'armoiries brisées, de monuments renversés et de légendes sanguinaires, qui caractérisent les tristes effets de la Révolution. La France... est debout sur un char que deux attelages opposés s'efforcent d'entraîner en sens contraire. Celui qui se dirige vers les champs fortunés est composé de quatre coursiers vigoureux. La Constitution tient leurs rênes d'une main habile et ferme, et on lit sur leus housses enrichies d'or : "Amour et respect au roi; union et force; justice distributive; idées libérales". L'autre attelage est formé de quatre onagres décharnés; ils sont fouettés par l'Esprit de parti et dirigés en divers sens, l'un par M. de la Jobardière en grand costume et portant ses armes en bannière, avec cette fameuse devise: "Sacristain, apporte"; l'autre par un pèlerin que précède un chien enragé; et les deux derniers par la Quotidienne et le Journal royal, sous les traits que nous leur avons irrévocablement assignés [l'un est vêtu d'une défroque de jésuite, l'autre est vêtu d'une robe sanglante et armé, en guise de faux, d'un squelette de jambe]. La quaturo des baudets, entraîné par l'élan impétueux des coursiers, fait de vaisn efforts pour ramenerle char vers la côte désolée de la Révolution, de laquelle la France détourne les yeux avec horreur". La caricature ainsi décrite fut insérée dans le numéro du 15 mars 1815. (De Vinck).

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CAT HISTOIRE n°71