La Femme étendant du linge, vers 1847-1850
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MILLET Jean-François

La Femme étendant du linge, vers 1847-1850

Description de l'oeuvre

MILLET Jean-François
Gréville-Hague 1814 † 1875 Barbizon
Eau-forte et pointe sèche originale.
H98(92)xL89(100)mm.
Épreuve montée sur vélin mince. Une petite épidermure sur la robe, au niveau de la poitrine. Bords latéraux imparfaitement encrés.
Delteil, Melot, n°2

Un des tout premiers essais d’eau-forte de l’artiste.
Motif faisant partie de la planche dite “aux trois sujets”.

Rare épreuve sur papier rose, du principal motif de la planche, avant de nombreuses zébrures de roulette. Petites marges non équilibrées.

De toute rareté : de la Planche aux trois sujets, Delteil ne signale que dix épreuves sur vieux vergé (une conservée à l’Institut National d’Histoire de l’Art), et une sur japon.

L’Art Institute of Chicago, ainsi que la Yale University Art Gallery, conservent chacun une épreuve du premier sujet, aux dimensions légèrement différentes de la nôtre (respectivement : 98 x 89 mm et 92 x 100 mm).

Millet n’a laissé qu’un petit nombre d’eaux-fortes (vingt et une au total selon Alfred Lebrun). Cette planche très rare, selon Béraldi et Delteil, et dont le cuivre servit également à graver Le petit pêcheur au repos (B.3) et le Croquis d’un paysan assis, appuyé sur le bras gauche (B.7), fait partie de ses toutes premières eaux-fortes. L’impression en est encore expérimentale et pour le moins rudimentaire, Millet n’ayant alors à sa disposition ni encre adaptée, ni presse. Le jeune artiste, comme le souligne Alfred Lebrun, la tira lui-même, “avec de la couleur plutôt qu’avec de l'encre d'imprimerie33”. Frederick Keppel précise en outre que Millet, à cette époque, avait pour habitude d’imprimer son épreuve à la main, directement contre la plaque, en la frottant avec le dos d’une cuillère. Ce procédé manuel, imparfait, rend chaque tirage complètement unique. De surcroît, Millet ne semble jamais avoir utilisé le même papier, ou la même couleur d’impression : si notre épreuve est tirée en noir sur un papier rose assez soutenu, celle de Yale est imprimée d’un ton bistre tirant sur l’orange, sur papier grisâtre, et celle de Chicago, imparfaitement encrée sur sa partie droite, en noir sur vélin ivoire. L’hétérogénéité de ces épreuves prouve, de toute évidence, leur caractère d’essai, et en rehausse l’intérêt.

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CAT XXXII n°11