Épreuve d’un tirage à 100 exemplaires sur papier vergé crème, portant le cachet sec de "L’Estampe Originale" (Lugt n°819), numérotée 41 et signée « a. Seguin » à la mine de plomb par l’artiste.

Épreuves connues : Art Institute of Chicago (inv. 1963.21), Kemper Art Museum à Saint-Louis (inv. WU 1999.04), Bibliothèque nationale de France (inv. DC-681 (2)-FOL), National Gallery of Art à Washington (épreuve numérotée 55, inv. 2001.136.74).

Formé à l’École des Arts Décoratifs aux côtés d’Henri-Gabriel Ibels, Armand Seguin est marqué par la visite de l’exposition du « Groupe impressionniste et synthétiste » au café Volpini, et rejoint les Nabis en 1889. Il séjourne à Pont-Aven à partir de 1891, rencontre Émile Bernard et se lie d’amitié avec Roderic O’Connor. Celui-ci l'initie à la technique de l’eau-forte et entretient avec lui une longue correspondance. Séguin fait la connaissance de Paul Gauguin en 1894. Plus que pour son œuvre peinte, il est remarqué pour son talent de graveur et d’illustrateur, influencé par Emile Bernard et l'esthétique des estampes japonaises. La tuberculose l'emporte à l'âge de 34 ans, à Châteauneuf-du-Faou, où il s’était installé en 1900 auprès de Paul Sérusier. Cette œuvre est la reprise d’une autre estampe de Seguin intitulée La Glaneuse (Field, n°58), exécutée la même année. Ici, l’artiste simplifie les plis de la robe et remplace la coiffe par le petit bonnet blanc porté par les femmes du Pouldu. Le lieu représenté est le même que celui peint par Gauguin dans Femme en Bretagne, daté 1889 par Wildenstein mais daté 1894 par Field d’après cette estampe.