Épreuve sur vélin, monogrammée dans la planche, imprimée à Paris par F. Villain. Bonnes marges. Rare.

Ancêtres des grandes expositions universelles, les expositions des produits de l’industrie française connaissent onze éditions, entre 1798 et 1849. La vocation affichée de ces manifestations parisiennes, nées sous le Directoire, est la stimulation de l’économie et de l’industrie nationales. L’édition de 1819, la première de la Restauration, a lieu comme les précédentes au Louvre. Notre lithographie représente la salle dite « Henri IV », par où se faisait l’entrée du public. Baptisée ainsi en raison de la statue équestre du Roi qu’on y avait placée, cette salle abrite de nos jours des antiquités égyptiennes. Une description contemporaine permet de nous rendre compte du caractère hétéroclite des objets qui s’y trouvaient présentés : « On y avait rassemblé en général des instruments d’agriculture, des grandes machines de toute espèce, une pompe à feu, deux ou trois appareils distillatoires, une machine à pulvériser, des objets de quincaillerie, de serrurerie, des fontes de fer, des fers forgés, des aciers en barre, des outils de taillanderie, des cuivres laminés, des fils de fer et de cuivre, et mille autres objets différents . » En marge de ces outillages rutilants, une petite section de l’exposition, dédiée à l’art du carrier, présentait quelques échantillons de pierre lithographique provenant de la vallée du Buëch, dans les Hautes-Alpes .