Douze Apôtres (série des Camaieux bleus), vers 1625
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STELLA Jacques (d’après)

Douze Apôtres (série des Camaieux bleus), vers 1625

Description de l'oeuvre

STELLA Jacques (d’après)
Lyon 1596 † 1657 Paris
Bois gravés.
Format des feuilles variant entre H280xL180mm et H297xL195mm.

Douze gravures par Paul MAUPIN (ou MAUPAIN) (vers 1553 † 1647), d’après les dessins de Jacques STELLA.

Belles épreuves sur vergé bleu, imprimées en noir avec rehauts de blanc, issues de la série des Camaïeux bleus (1623-1625). La signature manuscrite du marchand d’estampes parisien Naudet (actif entre 1763 et 1830) est apposée au dos de l’épreuve représentant Saint Paul : ”à Paris Chez Naudet, Md d’estampes au Louvre” (Lugt n°1937).

Bel et rare ensemble.

Titres des douze planches : 1. Saint André ; 2. Saint Barthélémy ; 3. Saint Jacques le Majeur ; 4. Saint Jacques le Mineur ; 5. Saint Jean ; 6. Saint Judas Thaddée ; 7. Saint Matthias ; 8. Saint Paul ; 9. Saint Philippe ; 10. Saint Pierre ; 11. Saint Simon ; 12. Saint Mathieu

Ami du grand Poussin à qui l’on attribua parfois ses œuvres, Jacques Stella est longtemps demeuré négligé par l’histoire de l’art. L’artiste lyonnais fut pourtant un peintre, un graveur et un dessinateur de tout premier ordre, ainsi qu’en atteste l’importante série des Camaïeux bleus (plus de cent dix sujets religieux), dont nous présentons ici douze planches.

Une œuvre romaine: Cet ensemble, exécuté pour le jubilé de 1625, constitue sans aucun doute l'œuvre graphique la plus marquante du séjour romain de Stella (v. 1622 -1634). Après une formation initiale auprès de son père dans sa ville natale, le jeune artiste, comme il était d’usage en ce temps, avait parachevé son apprentissage en Italie : d’abord à Florence (v. 1617 -1621), sous la protection du grand duc de Toscane et dans le cercle de Jacques Callot, puis dans la ville éternelle, dès 1622 ou 1623.

Un projet éditorial ambitieux, à plusieurs mains: Excellent graveur lui-même (comme en témoigne son Saint Georges), Stella fit néanmoins appel à un autre artiste pour tailler les bois de ses Camaïeux. Ce vaste projet éditorial, pour lequel Antonio Tempesta signa également quatre ou cinq compositions, représentait en effet une tâche d’ampleur colossale. À Rome, rapporte André Félibien (1619 † 1695), Stella “fit plusieurs desseins qui ont été gravez [sic], les uns en bois par Paul Maupain d’Abbeville, d’autres pour des Thèses & des Devises, & d’autres pour un Bréviaire du pape Urbain VIII”. L'attribution des gravures au maître d'Abbeville est confirmée de nouveau par Pierre-Jean Mariette (1694 † 1774), au siècle suivant. Le célèbre amateur d’estampes, chargé du classement des collections de Jean V, Roi de Portugal, et du Prince de Savoie, les décrit comme un “recueil de pièces gravées en bois par Paul Maupain, sur les desseins de Jacques Stella pendant son séjour à Rome”.

Un mystérieux collaborateur : Paul Maupain. Que sait-on de ce collaborateur insigne ? Peu de choses. Graveur, papetier et éditeur d’estampes, sa présence est attestée à Rome dès 1591. Maupain y travailla entre autres avec Callot, Tempesta, Giovanni Maggi, Mattheus Greuter. Outre la publication régulière de portraits des cardinaux nouvellement élus, il commercialisa des vues et plans de Rome. Le nom de Maupain n’apparaît jamais sur les Camaïeux. Seul figure celui de Stella en tant qu’inventeur sur une soixantaine d’entre eux. La mention “stella fecit”, présente sur deux planches (le Lavement des pieds et la Sybille Égyptienne), laisse à penser que ces dernières furent, peut-être, taillées dans le bois par Stella lui-même.

Richesse des tirages: Destinés à une large diffusion, ces souvenirs de pèlerinage connurent plusieurs éditions et variantes. Ainsi que le détaille Mariette dans son inventaire, certains furent imprimés sur papier blanc avec lavis d’aquarelle bleue, “pour exprimer les demies teintes, dans l'intention d'imiter des desseins”, et d’autres, semblables à nos épreuves, sur papier bleu avec rehauts de gouaches “sur les jours”, à l’imitation des gravures en clair-obscur, mais sans traits carrés, ni titres. Un bel ensemble de ces deux éditions, issu de la collection du marquis de Beringhen (1651 † 1723), est conservé à la Bibliothèque nationale de France. La Bibliothèque municipale de Lyon détient, par ailleurs, de beaux exemplaires sur papier beige bordés d’une large frise (avec instruments des martyrs), ainsi que des épreuves, vraisemblablement plus tardives, sur papier blanc et sur papier bleu, sans rehauts, textes ou bordures, et de plus faible qualité d’impression. Les légendes italiennes et françaises figurant sur les tirages beiges ou lavés de bleu semblent avoir disparu au fil des éditions, de même que les filets d’encadrement et la numérotation des planches.

Succès et originalité des Camaïeux: Ces déclinaisons témoignent, à l’évidence, du succès rencontré par la série des Camaïeux dès le vivant de Stella (au point de susciter, rapidement, des copies par son contemporain Jérôme David). L’époque goûte particulièrement les gravures en couleurs sur papiers teintés, dont la mode s’est développée, depuis la Renaissance, dans les pays germaniques et la péninsule italienne. En France, plusieurs artistes expérimentent à partir des années 1630 des impressions d’eaux-fortes sur papier bleu (Abraham Bosse, François Perrier, Pierre Brebiette). En recourant au bois plutôt qu’au cuivre, Jacques Stella fait cependant figure d’exception parmi ses compatriotes et signe, assurément, “la suite la plus importante que nous possédions d’un français à Rome en 1625 ” (Jacques Thuillier).

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CAT XXXII n°5