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REVOLUTION FRANCAISE
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| Eau-forte gravée par un anonyme. |
| H333xL257mm. |
| Coupée à l'intérieur de la marque du cuivre. Traces de plis vertical et horizontal médians fortement marqués et consolidés au verso. Déchirure consolidée en marge inférieure à gauche, plis marqués aux angles et trace de pli oblique traversant le haut du sujet. Quelques petites taches et légèrement empoussiérée. Deux petits trous de ver. |
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Epreuve sur papier vergé filigrané (lettres), annotée sous le sujet à l’encre brune manuscrite « Pour éviter que le tranchoir ne s’ébrèche, il faut avoir soin de ne laisser tomber le mouton de toute sa hauteur que pour l’exécution. Il faut aussi avoir l’attention, avant l’exécution, de décrocher la corde du mouton, pour qu’il soit entièrement libre dans sa chute ». Marges du cuivre. Une épreuve de cette gravure a accompagné le courrier du ministre des Contributions publiques concernant l’envoi de la machine à décapiter, 17 septembre 1792. Les Archives départementales du Pas-de-Calais (inv. n°1 L 204) conserve une épreuve similaire à la nôtre revêtue de la même notice à l’encre brune manuscrite sous le sujet. « Joseph Ignace Guillotin (1738-1814), médecin et député constitutionnel, a collaboré au texte de la Déclaration des droits de l’homme. Il présente, le 10 octobre 1789, son discours pour la peine de mort par décapitation devant l’Assemblée nationale. Les idées égalitaires qu’il y développe séduisent les esprits : « Avec ma machine, je vous fais sauter la tête en un clin d’œil, et vous ne souffrez point. » Les exécutions étaient jusqu’alors souvent humiliantes, tant pour le « criminel désigné » que pour son entourage. Les délibérations sur la torture amènent à la conclusion suivante : « Tout condamné à mort aura la tête tranchée. » Les législateurs adoptent ce principe en octobre 1791 et la « guillotine » reste utilisée, en France, jusqu’en 1977, date de la dernière décapitation. La machine de conception française est mise au point en 1792 par le Dr Antoine Louis, qui s’inspire d’autres décollations pour présenter un instrument avec une lame en forme de croissant. C’est le roi Louis XVI lui-même qui aurait rectifié le dessin en suggérant une ligne oblique, plus radicale » (BNF). La guillotine entre en fonctionnement le 25 avril 1792 pour l’exécution de Nicolas Jacques Pelletier. Celle-ci s’ayant déroulé dans difficultés aura permis que la guillotine soit produite en série et que chaque département en soit doté. Cette gravure, révélatrice de la réalité de la guillotine car elle est représentée à la bonne échelle, est l’une des premières représentations connues d'une guillotine. |
Vendu
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| CAT 48 n°150 |