Epreuves d’état sur papier vergé revêtues des marques de collection de Henri-Jean THOMAS (1872†1960), grand collectionneur à Paris (Lugt 1378) & des frères Edmond et Jules de GONCOURT (1822†1896 et 1830†1870), artistes, littérateurs et historiens à Paris (Lugt 1089 : « Edmond-Louis-Antoine Huot de Goncourt, né à Nancy, et son frère Jules-Alfred, né à Paris, qui ont remis en honneur la grâce et la valeur de l'art français du XVIIIe siècle, ont été les plus passionnés collectionneurs des productions de cet art dans la seconde moitié du XIXe siècle »).
De toute rareté.

Selon Bocher, le portrait de la Baronne est très probablement celui de la femme d'Augustin de Saint-Aubin, Louise, qui aurait eu 37 ans en 1779.

Provenance :
- Frères Edmond & Jules de Goncourt (Lugt 1089)
- Vente de la Collection de Goncourt les 26-28 avril 1897, à Paris, Expert Danlos (ensemble vendu 2600 francs)
- Henri-Jean Thomas (Lugt 1378)
- Vente Piasa le 29 septembre 2005 à Drouot (Paris)

Epreuves connues pour Adrienne-Sophie Marquise ***:
- British Museum, Londres : une épreuve du 4ème état sur 4 (Bocher) (n°inv. 1856,0308.62).
- Le Metropolitan Museum of Art, New York : une épreuve du 2ème état sur 4 (n°inv. 54.533.4) & une épreuve du 3ème état sur 4 (n°inv. 67.630.106).
- National Gallery of Art, Washington: une épreuve du 3ème état sur 4 (n°inv.1942.9.2455).
- Art Institute of Chicago : une épreuve du 3ème état sur 4 (n°inv. 1926.990).

Epreuves connues pour Louise-Emilie Baronne de ***:
- Le Metropolitan Museum of Art, New York : une épreuve entre le 2ème et le 3ème état sur 5 (Bocher) (n°inv. 54.533.3) & une épreuve du 4ème état sur 5 (n°inv.67.630.105).
- Minneapolis Institute of Art, USA : une épreuve du 4ème état sur 5 (n°inv. P.83.74).
- British Museum, Londres : une épreuve du 4ème état sur 5 (n°inv. 1856,0308.63).

Lors de nos recherches, nous n’avons pas trouvé d’autres épreuves d’état à l’eau-forte pure comme celles que nous présentons ici.

Formé au dessin par son frère aîné Gabriel, le jeune Augustin de Saint-Aubin poursuit son apprentissage auprès du graveur Etienne Fessard (1714-1777) et se destine très tôt à la gravure. Augustin de Saint-Aubin connaîtra une carrière pleine de succès et très prolifique en tant que graveur, puisque l’on estime sa production à plus de 1 300 gravures. Sa renommée en tant que dessinateur et graveur éclipsera même de son vivant celle de son frère Gabriel.
Les portraits, qu’ils soient dessinés ou gravés, constituent la meilleure part de son œuvre et la plus recherchée, en particulier par les Goncourt qui possédèrent plusieurs portraits parmi la douzaine de dessins d’Augustin de Saint-Aubin qu’ils avaient rassemblés.
Portalis & Béraldi précisent que « de toutes les estampes du XVIIIème siècle, il n’y en a pas de plus recherchées que ces galants portraits de femme, connus sous le nom de la « Marquise » et la « Baronne » ».