REMBRANDT Harmenszoon van Rijn
Leyde 1606 † Amsterdam 1669
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Eau-forte originale et pointe sèche. |
143 x 113 mm. |
Épreuve coupée sur la marque du cuivre. Papier légèrement jauni. Traces d’un ancien montage au verso. |
Bartsch n°118, New Hollstein n°190 II/II |
Épreuve sur vergé mince du 2e et dernier état, avec les retouches de pointe sèche dans le feuillage situé à droite du porche, et les retouches sur l’épaule droite du personnage enturbanné. Signée et datée à la pointe dans le sujet. Tirage du XVIIe siècle. Le sujet de cette gravure fait encore débat. S’agit-il d’une simple scène de rue, croquée à la hâte sur un cuivre déjà préparé, comme Rembrandt en avait le secret ? Ou bien d’une scène biblique ? Avec sa longue barbe, son large manteau et son turban oriental, le personnage central évoque en effet les nobles figures de patriarches chères à l’artiste. L’estampe pourrait illustrer, comme le suggère Charles Blanc dès 1859, un épisode de la Génèse (30:25-34), dans lequel Jacob, souhaitant retourner dans son pays natal en compagnie de ses eux épouses, est retenu par son beau-père, Laban. Mais elle pourrait tout aussi bien représenter un autre passage de l’Ancien Testament : celui où Ruben, fils de Jacob, persuade ce dernier de laisser son plus jeune enfant, Benjamin, se rendre en Égypte (Genèse, 42:37-38 et 43:8-13). Scène de genre ou d’histoire, cette œuvre, esquissée librement à la pointe, témoigne de l’incroyable maîtrise technique du jeune Rembrandt, parvenu, au début des années 1640, à une remarquable épure et vivacité de dessin. |
Vendu
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Catalogue Rembrandt n°64 |