Légères traces de manipulation dans les bonnes marges.
Bierbaum, n°1. Hardtwig, n°43.
Epreuve avec la lettre et les adresses suivantes ""Druck & Verlag der Gesellschaft f. vervielf Kunst in Wien /Vervielfältigung vorbehalten", sur papier vergé crème, imprimée et publiée à Vienne.
Cette œuvre est probablement le sujet le plus emblématique de cet artiste allemand, maître du symbolisme, qui a enseigné à des artistes tels que Wassily Kandinsky, Josef Jengge et Heinrich Strieffler. Inspirées par des symboles du royaume des fables, les images de Von Stuck montrent des dessins allégoriques et des représentations étranges de Sphinx, Lucifer, Adam et Eve… Dans cette composition, il s’agit bien d’une représentation du Lucifer chrétien, le porteur de lumière d’Isaïe, l’ange déchu en raison de son orgueil et de sa défiance envers Dieu, son créateur. En bon représentant du mouvement symboliste, Von Stuck nous signale le mythe grâce aux attributs traditionnels des ailes, et traduit habilement la déchéance du porteur de lumière, par la chute de la lumière elle-même au fond de cette caverne où il s’est vu relégué plus bas que terre. Franz Von Stuck a été injustement mis de côté dans l’écriture de l’histoire de l’art au XXème siècle, parce que son œuvre était particulièrement appréciée d’Adolphe Hitler. Que penser alors de cette composition qui a été assimilée à l’incarnation du mal et qui a trouvé son aval dans le regard de celui que l’on associe au pire de l’être humain ?