GRAVURE SATIRIQUE DU 18EME
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Eau-forte. |
H240(285)xL190(205)mm. |
Légère trace d'ancien pli horizontal médian plutôt visible au verso. |
Planche de l'ouvrage "Het groote Tafereel der dwaasheid", publié en 1720 à Amsterdam. Epreuve sur papier vergé. Marges. Une des nombreuses caricatures politiques critiquant John Law et la South Sea Bubble, cette gravure hollandaise représente une foule désireuse de mettre la main sur des actions; derrière un rideau de scène la rue Quincampoix, siège de la première Bourse de Paris. Cette eau-forte montre un univers urbain en proie à la folie spéculative. "Le mouvement désordonné de la foule, figuré par les personnages courbés vers le bas ou tendus vers le haut, le regard tourné à droite ou à gauche, manifeste l’état de confusion sociale : tous les ordres de la société sont animés par le goût universel de la spéculation. Les trois personnages, campés au-dessus de la multitude, symbolisent les trois pays touchés par la crise. Ils versent des pièces dans un entonnoir, placé dans la bouche d’un quatrième, qui, dans un mouvement simultané d’ingestion et de déjection, évacue un papier portant le nom de John Law, principal instigateur du scandale en France. Les deux personnages qui, penchés vers le sol, s’attachent à amasser des pièces d’or exhibent leur fessier et sont pris de flatuosités : les lettres « ZZ » qui échappent de leur fondement valent pour South Sea en néerlandais. Le satiriste tisse ainsi un lien direct entre intérêt financier et relâchement corporel". (Marc Martinez, The English Harlequinade and The Satirical Print in the Eighteenth Century: Æsthetic Elaboration and Political Significance). |
Vendu
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CAT 45 n°48 |