Autoportrait de Baccio Bandinelli, vers 1545.
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DELLA CASA Niccolò, ou de la MAISON Nicolas

Autoportrait de Baccio Bandinelli, vers 1545.

Description de l'oeuvre

DELLA CASA Niccolò, ou de la MAISON Nicolas
Lorraine 15. . ? † 15.. ? Actif à Rome et à Florence, entre 1543 et 1550
Burin
291 x 219 (trait carré) [294 x 223] mm
Feuille coupée sur ou juste après la marque du cuivre sur trois côtés, et coupée le long du trait carré ou juste avant la marque du cuivre, au bord droit.
Robert-Dumesnil n°2 Erna Fiorentini, Raphael Rosenberg, « Baccio Bandinelli’s Self-Portrait », Print Quarterly, vol. 19, n° 1, 2002, p. 34-44.

Gravure d’après un dessin de Baccio BANDINELLI (Florence 1488 † 1560 id.), conservé à Florence, au musée des Offices (Gabinetto dei Disegni e delle Stampe, inv. 14964 F.)


Épreuve sur vergé du 1er état sur 2, avant l’adresse d’Antoine Lafréry. Titrée dans la planche : « BACCIO BANDINEL/ FLOs », et signée en bas à droite dans le sujet : « .N.D.LA. / CASA. F. ».
Filigrane : ciseaux de tondeur (Briquet non décrit). Feuille revêtue au dos de la marque de collection violette de L. Bongard (Lugt non décrit). Une seconde provenance indiquée au crayon sur le montage : « Collection Busche ».

Provenance :
Collection L. BONGARD, acheté le 10 mars 1898 à l’Hôtel des Ventes Drouot
Collection Antoine BUSCHE (1776 † 1856), vente après décès, Paris, 5 rue des Saints-Pères, 23 - 28 mars 1857, lot n°257.

 

L’inclinaison de Baccio Bandinelli pour l’autoportrait est connue. Parmi les sculpteurs italiens de son temps, il fut sans doute celui qui s’adonna le plus à cet exercice, guidé par une foi inébranlable en son art, et le désir d’œuvrer à sa postérité. Le grand artiste florentin, dont la rivalité avec Michel Ange accrut la renommée, se représente ici dans la force de l’âge, entouré de ses œuvres, l’index de sa main gauche désignant un petit modèle sculpté. Sous une barbe abondante, sa poitrine arbore fièrement l’ordre de la croix de Saint Jacques, accordée par l’Empereur Charles Quint en 1529. Dans ses autoportraits peints et gravés, Bandinelli ne manque jamais de rappeler son titre de chevalerie et omet volontairement de représenter ses outils de sculpteur : il se veut avant tout intellectuel et artiste de cour. Le sculpteur a glissé dans sa composition des citations de quelques-unes de ses œuvres : sous la paume de sa main droite, on reconnaît ainsi l’Hercule et les pommes des Hespérides (1545, Bronze, Musée Bargello, Florence) ; à l’arrière-plan, dans la pénombre, une figurine drapée rappelle les prophètes en bas-relief du Chœur de la Basilique Santa Maria del Fiore, à Florence.

Bandinelli accordait un grand soin à la diffusion de ses œuvres. Son atelier fournit régulièrement, au moins jusqu’en 1545, des dessins destinés à être gravés. Le sculpteur fit appel aux talents d’Enea Vico et du français Niccolo della Casa. Originaire de Lorraine et longtemps confondu avec son compatriote Nicolas Béatrizet, Della Casa séjourna d’abord à Rome, dans l’atelier de Marcantonio Raimondi, avant de rejoindre celui de Bandinelli, à Florence. Rares sont les gravures de Della Casa qui ont subsisté jusqu’à nous. L'artiste lorrain signa notamment un second portrait du sculpteur florentin, et un portrait de Cosme 1er de Médicis, également d'après Bandinelli. Enfin, il grava aussi d’après Michel Ange (La Barque des Damnés, détail de la fresque de la chapelle Sixtine.)

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Cat 39 n°12