MAUCLAIR DACIER (publié par)
Fabrique active de 1893 à 1904.
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Lithographie en couleurs. |
H368xL530mm. |
Rares et légères traces de manipulation marginales. |
Epreuve sur papier vélin, avec de bonnes marges. Issue de l'ouvrage "Ombres chinoises" édité par Mauclair Dacier vers 1900. En 1891, l’américaine Marie-Louise Fuller, dite Loïe Fuller, monte sur scène pour une petite représentation théâtrale sans envergure. Affublée d’une robe trop longue, elle se voit contrainte d’en tenir les pans dans ses mains afin de ne pas trébucher. Devant les réactions enthousiastes du public face à cette improvisation, elle esquisse quelques virevoltes qui impriment la toile de son costume d’amples mouvements qui évoqueront à d’uns un papillon, à d’autres une orchidée. La danse serpentine était née. Cette danse se caractérise d’abord par un vêtement très ample, agité par les mouvements des bras de la danseuse, eux-mêmes prolongés par de longues baguettes qui permettent d’occuper toujours plus l’espace. Le costume n’est plus un simple accessoire décoratif, il est l’outil principal de la chorégraphie. Spectacle d’un nouveau genre, entre tradition et modernité, fondé sur l’abstraction et l’évocation, le succès fut immédiat. Et il ne fallut pas attendre longtemps pour qu’un autre art nouveau, le cinéma, s’en empare ; pourtant Fuller refusera toujours qu’on la filme. On retrouve ainsi cette image dans les articles sur les débuts du cinéma en France et plus particulièrement sur Alice Guy-Blaché (1873-1968), la première femme cinéaste qui reprit cette idée sous le nom de la « Danse serpentine dans la cage aux lions ».
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Vendu
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CAT 44 n°73 |