DENON Dominique Vivant
Chalon-sur-Saône 1747 † 1825 Paris
|
Lithographie et autographie originale au crayon et à la plume. |
41 x 97 [238 x 191]mm. |
Quelques rousseurs pâles. |
Beraldi n°1. I.F.F. n°2. Winkler n°151. |
Épreuve sur vélin fort, annotée, datée et signée dans la pierre : « fait à la lithographie de Munich / le 15 9bre 1809 Denon ». Grandes marges. 1Premier essai lithographique de l’artiste. Rare. On sait la part non négligeable que tint Vivant Denon dans l’introduction de la lithographie en France. Dès l’automne 1806, profitant de la campagne de Prusse, il rencontre Aloys Senefelder, en qualité de directeur général des musées impériaux. Trois ans plus tard, accompagné du dessinateur Benjamin Zix, Denon séjourne à Munich afin d’y visiter l’atelier lithographique de Johann Christian von Mannlich, alors directeur des musées de Bavière. Dans ses Mémoires, ce dernier livre un précieux témoignage de cette rencontre, durant laquelle Denon exécuta sa toute première composition sur pierre : « Il vint me voir souvent », se souvient-il. « Il voulait apprendre la lithographie pour introduire cet art nouveau en France ; il fit un dessin [la Sainte Famille en Égypte] et son dessinateur en fit un autre. Il crut de bonne foi qu’à son retour en France, il ferait bien mieux que ce que l’on faisait alors chez moi ». Au mois d’octobre 1809, tout juste rentré d’Allemagne, Denon s’empressa de soumettre à l’Académie des Beaux-Arts quelques planches munichoises. L’accueil en fut très favorable et, bien que suivi d’aucun effet immédiat, permit de raviver l’intérêt des amateurs français pour la lithographie. Les efforts de Denon coïncidèrent avec ceux de l’imprimeur Charles de Lasteyrie : en avril 1816, celui-ci ouvrit à Paris le premier atelier pérenne de lithographie, et effectua tous les tirages des estampes de Denon à partir de cette date.
|
Vendu
|
CAT XXX n°28 |