Titre en latin et en espagnol :"Artificio de Fuego que el Ex. Sr. Conde del Montijo Embaxador Extraordinario, y Plenipotenciario S. il. C. hizo tirar sobre el Rio Re".

Epreuve sur papier vergé (filigrane très difficilement lisible), publiée à Augsbourg.

Marges. De toute rareté.

"August Vindel" (écrit à la pointe après le nom du graveur) n'est pas le nom d'un éditeur mais l'une des très nombreuses formes utilisées pour désigner la ville d'Augsburg (Bavière). Les artistes ont tenté par diverses méthodes de saisir l'apparence des feux d'artifice.

Les festivités qui comprenaient des feux d'artifice pouvaient être divisées en deux catégories : les fêtes récurrentes, comme les jours saints ou les commémorations nationales, et les occasions ponctuelles. Les premiers étaient plus courants, mais il y existe plus de représentations des seconds parce qu'il s'agissait d'événements uniques et historiques. L’évènement devait être largement diffusé, il fallait donc plusieurs exemplaires, et pour cette raison, les images étaient généralement des gravures sur bois, des gravures, des eaux-fortes ou des lithographies. Beaucoup de ces estampes « d’artifice » ont été publiées dans des comptes rendus officiels connus sous le nom de « livres de fêtes ». Les livres et estampes de fête sont des documents produits et diffusés à l’occasion des manifestations festives et cérémonielles organisées par les pouvoirs royaux, princiers et municipaux entre la fin du XVème et le milieu du XIXème siècle. Ces événements, de types divers – entrées, sacres, réjouissances publiques en l’honneur de naissances, mariages, traités de paix, divertissements de cour, pompes funèbres – accompagnent l’affirmation politique de l’État moderne. Ces publications spécifiques, souvent richement illustrées, naissent avec les débuts de l’imprimerie, connaissent un âge d’or entre le XVIème et le XVIIIème siècle, avant de disparaître progressivement au XIXème, supplantées par de nouveaux médias (photographie, presse).