REMBRANDT Harmenszoon van Rijn
Leyde 1606 † Amsterdam 1669
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Eau-forte originale, sur papier vergé. |
H156(182)xL120(140)mm. |
Coup de planche un peu abîmé et une déchirure en bord de la marge droite anciennement restaurée. |
New Hollstein, Rembrandt, n°41. Bartsch, n°162. Selon Nowell-Usticke RRR-Très rare. |
Le sujet des mendiants n’est pas nouveau quand Rembrandt l’aborde vers 1630. Les mendiants faisaient partis des rues hollandaises, à tel point qu'Amsterdam fit passer une loi anti-mendicité en 1613. Rembrandt a réalisé un grand nombre d’études de mendiants et autres personnages de la rue. Tandis que d'autres artistes ont dépeint des mendiants comme objets de dérision ou censure, Rembrandt a préféré les humaniser. « Les estampes représentant des gueux étaient fréquentes dans l'art allemand et hollandais du XVIe siècle, les plus célèbres étant sans doute celles du graveur lorrain Jacques Callot qui datent des années 1620-1630 et dont on peut apprécier l'influence sur Rembrandt dans des œuvres comme le Gueux à la manière de Callot, la Vieille femme à la calebasse ou encore le Gueux à la jambe de bois. Les représentations de gueux prenaient parfois un ton moralisateur ou satirique. Il est toutefois probable que Rembrandt - conformément à la doctrine luthérienne selon laquelle, comme le Christ, nous sommes tous des mendiants sur cette terre - les traite et les représente avec commisération, tendresse et humanité. Ses gueux, âgés pour la plupart, sont croqués sur le vif et, dans cette estampe, il s'est représenté lui-même, dans une attitude visant à éveiller notre compassion » (BNF). |
Vendu
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CAT XXIV n°4 |