Exceptionnelle et sublime reliure en maroquin brun foncé, plats ornés d’un grand décor de volutes florales de maroquin lavallière, rouge et aubergine dans un encadrement composé d’entrelacs de maroquin brun, le décor du premier plat comprenant au centre une banderole de maroquin brun portant le titre de la revue en lettres de maroquin brun foncé, enroulée autour de feuilles de maroquin vert foncé et vert clair. à décorations. Dos à 5 nerfs orné de motifs mosaïqués de maroquin brun, filets dorés en encadrement à l’intérieur, doublures et gardes de soie noire ornée d’un riche décor de feuillage doré et multicolore, doubles gardes, tranches dorées par Marius Michel (Paris 1846 † 1925). Dos frotté, pointe d’une tige décollée sur le 1er plat et intérieur en très bel état de conservation.

La particularité de cet édition à 5 exemplaires, chaque sujet est en 4 états différents : une épreuve en noir, avant lettre, sur parchemin ; une épreuve en noir, avant lettre, sur papier japon ; une épreuve en sépia, avant lettre, sur papier vélin et une épreuve en noir de l’état définitif, avec la lettre, sur papier vergé.

Edité par A. Ballue, Librairie de l’Art à Paris et Londres.

Précieux et rare exemplaire de l’édition de grand luxe, avec une belle et imposante reliure mosaïquée de Marius Michel.

Liste des planches hors-texte :

● « Médée », eau-forte gravée par Félix MILIUS (Marseille 1843 † Clamart 1894) d’après Eugène Delacroix (Charenton St Maurice 1798 † Paris 1863)

● « Triomphe de Marat », eau-forte gravée par Félix MILIUS (Marseille 1843 † Clamart 1894) d’après Eugène Delacroix (Charenton St Maurice 1798 † Paris 1863)

● « Portrait de Swebach. Etude pour un tableau représentant l’intérieur de l’atelier d’Isabey », eau-forte gravée par Félix MILIUS (Marseille 1843 † Clamart 1894) d’après Louis Boilly (La Bassée (Nord) 1761 † Paris 1845)

● « Portraits d’Isabey & de Tauny. Etude pour un tableau représentant l’intérieur de l’atelier d’Isabey », eau-forte gravée par Félix MILIUS (Marseille 1843 † Clamart 1894) d’après Louis Boilly (La Bassée (Nord) 1761 † Paris 1845)

● « Bergers Kabyles », eau-forte gravée par Edouard Lévy MONTEFLORE (1820 † 1894) d’après Eugène Fromentin (La Rochelle 1820 † 1876)

● « Portrait de Sauvage. Peintre de grisailles. », eau-forte gravée par Félix MILIUS (Marseille 1843 † Clamart 1894) d’après Jean-François Donvé (Saint-Amand-les-Eaux 1736 † Lille 1799)

● « Portrait d’un architecte », eau-forte gravée par Benjamin DAMMAN (Dunkerque 1835 † Neuilly-sur-Seine 1921) d’après Sébastien Bourdon (Montpellier 1616 † Paris 1671)

● « Portrait de Melle P.M… », eau-forte gravée par Charles WALTNER (Paris 1846 † 1925) d’après Paul Dubois (Nogent-sur-Seine 1829† Paris 1905)

● « Prédication dans une chapelle de la Laponie suédoise », eau-forte gravée par Félix MILIUS (Marseille 1843 † Clamart 1894) d’après Johan Fredrik Hockert (Jönköping, Suède 1826 † 1866)

● « Chaise à porteur du temps de Louis XV », eau-forte originale gravée par Gustave GREUX (Paris 1838 † 1919)

● « Suzanne au bain », eau-forte gravée par Eugène GAUJEAN (1850 † 1900) d’après Jean-Jacques Henner (Bernwiller 1829 † Paris 1905)

● « Orphée », eau-forte originale gravée par Eugène GAUJEAN (1850 † 1900) d’après Gustave Moreau (Paris 1826 † 1898)

● « Exécution sans jugement sous les rois maures de Grenade », eau-forte originale gravée par GILLI (XIXème) d’après Henri Regnault (Paris 1843 † Rueil-Malmaison 1871)

● « Candélabre en bronze du XVIème siècle », eau-forte gravée par Henri LEFORT (Paris 1843 † Buzenval 1871) d’après Alessandro Vittoria (Trente 1528 † Venise 1608)

● « La Plaine de Harlem », eau-forte gravée par Gustave GREUX (Paris 1838 † 1919) d’après Philip Koninck (Amsterdam 1619 † 1688)

Henri-François-Victor Marius Michel, connu sous le nom de Marius-Michel, est un relieur-doreur d’art et décorateur français du 19ème siècle. Il est en fait le fils d’un doreur, Jean Michel (1821 – 1890), dit Marius-Michel, qui travaillait pour les grands relieurs de l’époque. Ancien élève des Arts décoratifs et des Beaux-Arts dont il suivait les cours tout en travaillant dès son jeune âge dans l’atelier familial, Marius Michel crée un atelier avec son père en 1876, au 15 rue du Four à Paris. L’objectif de cet atelier est d’exécuter à la fois les décors et les reliures et c’est Marius-Michel fils qui en sera le véritable animateur. En effet, sa conviction profonde est qu’il faut proposer une nouvelle forme de reliure, plus adaptée aux œuvres des grands auteurs de l’époque. Ses conceptions novatrices sont d’ailleurs en rupture totale avec les tendances de ces contemporains et des goûts encore très conservateurs des bibliophiles de son époque. Les caractéristiques essentielles de son œuvre restent l’adéquation entre la reliure et le texte, les motifs floraux, qui peuvent être mosaïqués ou même réservées à des gardes de soie, et les cuirs incisés et modelés. Cela consiste en fait à graver, inciser et travailler un morceau de cuir humide avec des pointes chauffées. Le morceau de cuir ainsi préparé était ensuite encastré dans un espace qui lui était réservé dans la reliure (Source : Le Blog du Bibliophile, des Bibliophiles, de la Bibliophilie et des Livres Anciens)