Le Christ discutant avec les Docteurs de la loi. 1652.
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REMBRANDT Harmenszoon van Rijn

Le Christ discutant avec les Docteurs de la loi. 1652.

Description de l'oeuvre

REMBRANDT Harmenszoon van Rijn
Leyde 1606 † Amsterdam 1669
Eau-forte originale, pointe sèche et manière noire.
126 x 211 mm [130 x 214].
Filet de marges. Petits restes d’un ancien montage au verso.
Bartsch n°65, New Hollstein n°267 II/II. Erik Hinterding, “The History of Rembrandt's Copperplates, with a Catalogue of Those That Survive”, Simiolus: Netherlands Quarterly for the History of Art, 1993 - 1994, Vol. 22, n°4 (1993 - 1994), p. 253-315. Peter van der Coelen, Erik Hinterding, "Rembrandts grafiek in de achttiende eeuw. Over koperplaten bij Jean de Bary en een oeuvrelijst met prijsannotaties van Michiel van den Bergh", Kroniek van het Rembrandthuis, 2016, p.50-85.

Épreuve du 2e et dernier état, après remaniement de la planche en manière noire au XVIIIe siècle, possiblement par Pieter Louw (Amsterdam 1725 † 1800 id.).

Signée et datée à la pointe dans la planche.

Éditée par Hendrik Busserus (1701 † 1781), vers 1759-1772.

Rare.

Le volume du New Hollstein ne mentionne que 8 autres épreuves du 2e état.

Le premier état du Christ discutant avec les Docteurs de la loi a longtemps été considéré, à l’instar d’autres gravures claires et légères de Rembrandt, comme inachevé. Très proche d’un dessin à la plume conservé au musée du Louvre (Benesh n°885, v. 1650-1655), Rembrandt y fait preuve d’une grande économie de moyens : sur le papier comme sur le cuivre, l’artiste suggère plus qu’il ne les définit les personnages et éléments architecturaux.

Cette eau-forte aux lignes brisées, où dominent de larges zones vierges à la blancheur éclatante, ne laisse pas d’étonner les amateurs de la seconde moitié du XVIIIe siècle, qui lui préfèrent les « pièces de nuit » du maître hollandais. Cherchant à insuffler une atmosphère dramatique à la scène, Jean de Bary, propriétaire du cuivre dans les années 1750, en tire une épreuve chargée d’encre (Musée Jenish, Vevey), où les blancs du premier plan disparaissent au profit d’un clair-obscur plus conforme au goût du temps. Par la suite, la plaque, qui passe aux mains du grand collectionneur hollandais Hendrik Busserus à la mort de Jean de Bary (1759), est entièrement « achevée » à la manière noire – sans doute par Pieter Louw, auteur de plusieurs copies de tableaux de Rembrandt, gravées à la demande de l’éditeur Pierre Fouquet. La technique choisie ne doit rien au hasard : appréciée pour ses qualités tonales, la gravure en manière noire semble la seule à même de rivaliser avec les clairs-obscurs du maître. Trois autres estampes de Rembrandt font l’objet d’une complétion minutieuse dans la seconde moitié du XVIIIe siècle : le Vieillard portant la main à son bonnet (Bartsch n°259, « terminée » à l’eau-forte par George Friedrich Schmidt, pour le compte du collectionneur berlinois J. Trible) ; le Vieillard à la barbe carrée et au bonnet fendu (Bartsch n°265, retravaillée à la manière noire, sans doute encore par Pieter Louw), et le portrait de Menasseh ben Israël (Bartsch n°269, également « achevée » à la manière noire).

De tels remaniements sont alors largement salués par la critique. Busserus, qui posséda plusieurs cuivres et de rares estampes de Rembrandt, n’hésite pas à se faire portraiturer par Pieter Louw, tenant à la main une épreuve retravaillée du Christ discutant avec les Docteurs de la loi. Les impressions du 2e état de notre sujet furent peu nombreuses : les rééditions du catalogue raisonné de Gersaint par Adam von Bartsch (en 1797) et par Ignace Joseph de Claussin (en 1824), n’en font aucune mention. En 1859, Charles Blanc, qui dénombre trois états de la gravure (au lieu des deux admis aujourd’hui), souligne : « il y en a encore un troisième [d’état] dont les épreuves sont rares, c’est celui de la planche finie en manière noire, j’ignore par qui, peut-être par le Capitaine Baillie ».

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Catalogue Rembrandt n°80