Signée du monogramme de l’artiste en bas à gauche.

Epreuve du 2ème état sur 2, les parties génitales des six figures se métamorphosant en arbres couvertes d’ombres et rendues indistinctes.

Belle impression sur papier vergé filigrané (petit écusson), revêtue au verso de la marque de collection de Sir Joshua Reynolds ((1723-1792), peintre à Londres), Lugt 2364.

Epreuves connues :
Library of Congress, Washington (inv.2006678031) (1er état, avec les parties génitales distinctement exprimées)

British Museum (inv. 1866,1208.564) (1er état)

The Art Institute of Chicago (inv. 2015.8) (2ème état similaire à la nôtre)

Minneapolis Institute of Art (inv. 2019.109). RISD Museum (inv. 50.368).

Estampe allégorique détournant la fresque d’Apollon sur le Parnasse de Raphaël et l’œuvre gravé de Marcantonio en une bacchanale amoureuse montrant des hommes et des femmes entrelacés, des arbres et des animaux en train de s'accoupler tandis qu'un couple couronné de lauriers, à gauche, se détourne en exprimant leur indignation et que Pégase quitte le Parnasse en s’envolant avec des oiseaux.
Selon le Art Institute of Chicago, cette composition pourrait faire référence à une satire de la littérature de voyage de l'ancien écrivain Lucian, dans laquelle des aventuriers copulent avec des arbres mortels.
« Cette composition désordonnée sonne avec l'énergie et l'humour du maniérisme italien, un phénomène de la fin de la Renaissance, lorsque les artistes ont sapé le décorum ordonné que les critiques recherchaient dans le travail des artistes illustrés par Raphaël. L'image est un pastiche, avec des éléments empruntés à des gravures antérieures. Alors qu'il y a une génération, on aurait pu reculer devant l'idée du pastiche, méprisant le manque d'originalité, aujourd'hui, à l'ère de l'appropriation, on est revenu à une esthétique maniériste qui valorise le défi de réutiliser et de reconnaître des bribes d'ancêtres admirés » (Minneapolis Institute of Art).