Le Passage d'Isaïe : Puer parvulus minabit eos.  c.1695.
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LE CLERC Sébastien

Le Passage d'Isaïe : Puer parvulus minabit eos. c.1695.

Description de l'oeuvre

LE CLERC Sébastien
Metz 1637 † Paris 1714
Eau-forte originale.
H188(195)xL260(267)mm.
Deux petites taches brunes dans le ciel en haut à droite. Angle inférieur droit très légèrement insolé et anciennement montée par le bord supérieur sur un papier vergé.
Paignon (iii/v, avant lettre avec le serpent en bas à gauche près de l'enfant). Hennin, n°6166. Jombert, Catalogue raisonné de l'œuvre de Sébastien Le Clerc, n°245.

Signée "S. le Clerc f." à la pointe en bas à gauche dans la planche.

Belle épreuve du 1er état (sur 3, selon Jombert) avant toute lettre, avec le jeune berger habillé (avant qu'il ne soit remplacé par un enfant tout nu), sans la montagne à droite et les roseaux au premier plan, sur papier vergé.

Petites marges.

Epreuve connue du même état que la nôtre: BNF (inv.FOL-QB-201 (70)).

Epreuve connue d'un état postérieur (avec la lettre, le berger enfant, avec la montagne et les roseaux): Yale University Art Gallery (inv.1980.43.31).

Voici ce que rapporte M. de la Beaumelle, à l’occasion de cette allégorie : « Les Quietistes (adeptes d’une doctrine mystique consistant en un itinéraire spirituel de « cheminement vers Dieu ») conçurent de grandes espérances ; ils répandirent une estampe pour annoncer l’accomplissement de la prophétie de Madame Guyon, qui avait prédit que l’oraison revivrait sous un enfant ; c’est-à-dire, sous M. le duc de Bourgogne. Le sujet de cette estampe avait été proposé à M. Le Clerc par M. de Fénelon, Archevêque de Cambray, précepteur des enfants de France. Elle représente M. le duc de Bourgogne en habit de berger, une houlette à la main, au milieu d’un troupeau d’animaux de toute époque, féroces & familiers, avec ces paroles du Chap. XXI du Prophète Isaye […] « Puer parvulus minabit eos ». M. le duc d’Anjou est vers la gauche de l’estampe, sous la figure d’un enfant nu couché à terre, qui tire un serpent de son trou. M. le duc de Berry, encore à la mamelle, entre les bras de sa nourrice, joue avec un aspic qu’il tient à la main. Madame Guyon est sans doute la nourrice. On prétendait représenter par ces emblèmes tous les états de la vie & toutes les passions calmées & vaincues par l’esprit d’oraison que cette espèce de prophétie avait introduit » (Mémoires pour servir à l’histoire de Mad. De Maintenon, par M. de la Beaumelle, 1756). A la fin du XVII ème siècle, collectionner les différents états d’une même estampe était devenue pratique courante et plus apprécier encore au XVIIIème. Au début des années 1690, Le Clerc bénéficiait d’une aisance financière suffisante pour lui permettre d’éditer nombre de ses propres travaux. La planche lui appartenant, il avait donc le loisir d’effectuer toutes les modifications qu’il jugeait opportune, et de procéder à autant de tirages différents que le cuivre l’autorisait. Pour quelques pièces, il a ainsi transformé la composition de façon à en altérer le sens, comme ce fut le cas pour cette composition dans laquelle il remplaça par la suite le jeune berger par un petit enfant nu. Selon le catalogue de vente de Sébastien II, de telles épreuves seraient « extrêmement rares car le graveur n’en faisait ordinairement tirer que quelques-unes pour voir l’effet de sa planche ; il les déchirait ensuite et ce n’est que celles qui lui ont échappées que nous possédons aujourd’hui ». (Sébastien Le Clerc, Entre arts et sciences : les ambitions de Louis XIV », Antoine Gallay, Thèse de Doctorat, Université de Genève, 2021).

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N°27 Cat 38