Belle épreuve signée et numérotée 26/300, éditée par les Editions Marquet (Paris).

Avec une formation classique obtenue aux Beaux-Arts de Paris, César a d’abord tout de l’artiste de tradition, et s’attachera d’abord à des sujets attendus, humains ou animaux. C’est par son goût pour l’expérimentation plastique que viendra sa radicalité et son génie, se formant dès 1946 aux techniques de la menuiserie industrielle, il ne cessera de repousser les limites esthétiques de la sculpture en fer. Son intérêt pour des méthodes se démarquant de la tradition picturale ou sculpturale le poussera à découvrir des sujets nouveaux pouvant accompagner sa révolution des matériaux. César travaille en série, que ce soit par rapport à une technique ou par rapport à un sujet et voilà qu’en 1965, son galeriste Claude Bernard lui donne l’occasion de se lancer dans une nouvelle aventure en l’invitant à participer à une exposition collective portant sur la main. De cette exposition naîtra le célèbre moulage du pouce de l’artiste, que ce dernier ne cessa de travailler, en le reproduisant à une échelle de plus en plus imposante, élevant un membre anodin au statut d’une image monumentale. Ces empreintes seront réalisées dans les matériaux les plus divers : matière plastique, sucre, pain, marbre blanc, cristal, fonte d’acier ou de fer, bronze, or, etc.
Mais fut également repris et retravaillé dans les années 80 (pleine période des Bronzes Soudés) sous forme de sérigraphie, repoussant encore cette tendance à la répétition, au multiple qui obsède ce grand artiste du XXème siècle. Le Pouce est l'une des œuvres d'art de la Défense, située à côté du CNIT, elle représente le pouce de l'auteur agrandi (1,85 m de haut).