Rares épreuves sur vélin crème du 1er tirage exécuté avant la lettre, monogrammées dans la pierre (à l’exception du dernier sujet), et imprimées à Paris par Charles de Lasteyrie. Toutes marges (à l’exception du 2e sujet).

Vers la fin de l’année 1816, l’Académie des Beaux-Arts nomma une commission spéciale chargée d’examiner « les essais lithographiés par M. Engelmann », et de « faire un rapport sur l’origine, les progrès et les résultats de cet art nouveau  ». Cette commission était composée des peintres d’histoire Guérin et Regnault, du graveur Desnoyers, de l’architecte Heurtier et d’un rapporteur. À cette occasion, Guérin expérimenta lui-même la technique de la lithographie et réalisa les seules estampes de sa carrière : Le Vigilant, Le Paresseux, Qui trop embrasse mal étreint ; Le Repos du monde.

Présenté devant l’Académie en octobre 1816, le rapport de la commission concluait sur une note triomphale : « La commission […] a reconnu dans ces ouvrages à peu près toutes les qualités qui sont les attributs de la gravure, et de plus, toutes celles qui n’appartiennent qu’au dessin autographe ; elle doit donc faire des vœux pour la prospérité de l’établissement que M. Engelmann vient de former dans la capitale ; […] les artistes pourront y trouver les facilités nécessaires pour multiplier leurs productions dans toute leur originalité, et faire des essais nouveaux qui doivent tourner à l’avantage des arts, de l’industrie, du commerce, et contribuer ainsi à la prospérité et à la gloire de la France . »