Accompagnée du Certificat d'authenticité de l'Editeur, daté du 26 mars 1974 et signé. Chaque épreuve a été rehaussée à l’or selon les désirs de l’artiste. Cette entreprise éditoriale fut tout à fait particulière pour Pierre Belfond, comme il le souligne dans ses Scènes de la vie d’un éditeur. L’artiste, lors d’une mini-réception au cours de laquelle on lui présenta les premiers exemplaires du livre, saisit un tube d’or 18 carats, « s’agenouilla comme devant le saint-sacrement, se releva, se réagenouilla, pressa le tube et, faisant gicler d’épaisses coulées, ensemença de points, de traits, d’aplats, de figures, de chiffres » les dix gravures. L’éditeur chargea alors Daniel Jacomet de rehausser d’or toutes les planches par la technique du pochoir. Pierre Belfond d’ajouter : « Ce qu’on ne nous avait pas dit, c’est que la pâte d’or refusait de sécher ! Pendant six mois, les illustrations de Dali, maintenues par des pinces à linge, se balancèrent au gré des courants d’air dans les ateliers. Au bout de ces six mois, n’en pouvant plus, Jacomet décida de les décrocher et de les répartir, dûment protégées par des feuilles intercalaires en papier de soie, dans les emboîtages prévus ». Mais ce qui était tant redouté arriva, toutes les gravures de tous les exemplaires étaient collées aux serpentes. L’édition fut imprimée à 500 exemplaires, chaque épreuve porte la signature autographe de Dali. Celui-ci est l’un des 200 sur japon nacré. Bel état de conservation.