Eaux-fortes et aquatintes gravées par un anonyme. |
H119xL85mm & H119xL87mm. |
Coupées à l'intérieur de la marque du cuivre et anciennement montées ensemble sur un papier vélin fort. Petites traces d'ancien montage au verso. Trace de pli vertical pour la deuxième planche. |
Planches exécutées pour les "Annales du rire" (n°11 du 2 avril 1815). Epreuves sur papier vergé. Petites marges du cuivre. La première gravure représente M. Bonneau, mercier, vendeur de tissu, dans ses premières années de marchand, reconduisant son client à la porte de sa boutique « Au désir de contenter ». La deuxième représente le même boutiquier, enrichi, manquant de savoir-vivre (ne prenant plus la peine de se lever pour raccompagner sa cliente à la porte, alors que sa robe s'accroche dans l'embrasure de sa boutique devenue « A la Vénus Hottentote » Magasin de Nouveautés. Notons que sur la deuxième planche, le nom de la boutique « A la Venus Hottentote » permet de mettre en relation le comportement du boutiquier, montrant une attitude de supériorité, avec l’histoire de Sawtche (appelée Sarah Baartman, 1788 †-1815), une femme africaine réduite en esclavage et exhibée pour son physique atypique en Europe (car elle avait un fessier hors de proportion (stéatopygie)). Elle était présentée avec l'appellation de « Vénus Hottentote». Son histoire, souvent prise pour exemple, révèle la manière dont certains Européens esclavagistes considéraient à l'époque ceux qu'ils désignaient comme appartenant à des « races inférieures ». |
Vendu
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CAT 48 n°165 |


