Belle épreuve sur vergé épais, assez bien contrastée.

Présence imperceptible du monogramme « A.F. » dans le ciel, à gauche du satyre. L’essuyage de la plaque a déposé un léger voile d’encre au premier plan et à l'arrière-plan, créant une trouée lumineuse au centre du sujet. Deux petits dépôts d’encre aux angles supérieur et inférieur gauches (petits défauts d’encrage également présents, le long du bord gauche, dans l’épreuve conservée au British Museum).

Très rare.

Trois autres épreuves connues :
Metropolitan Museum of Art (inv. 27.78.2, 177)
British Museum (inv. U,5.167) (plusieurs taches et plis d’impression, monogramme passé)
Albertina (inv. It/III/26/19) (rognée de quelques millimètres au bord droit)

Image explicite du désir, le thème de Jupiter et Antiope, ou de la nymphe endormie surprise par un faune, connaît une fortune considérable chez les artistes de Venise et de Parme au XVIe siècle. Les rondeurs et courbes alanguies de la muse de notre gravure évoquent la suavité d’un Corrège ou d’un Parmesan. Membre d’une éminente famille de peintres, architectes et céramistes de la ville de Trentino, près de Vérone, Angiolo Falconetto fut un fervent admirateur du maître de Parme, dont il copia à maintes reprises les compositions.

Essentiellement connu pour une série de paysages mythologiques, Falconetto laisse également des gravures d’ornements, sur le thème des amours des dieux. De nombreuses zones d’ombres persistent cependant autour de la vie et de l’œuvre de cet artiste rare, qui reste entièrement à découvrir.