CRUIKSHANK Isaac
Leith 1756 † Londres c.1811-1816
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Eau-forte. |
H243(257)xL205(222)mm. |
Petites traces de collant au verso et léger petit pli marqué en haut à gauche dans le ciel. |
De Vinck, n°5480. |
Belle épreuve en coloris de l'époque, sur papier vergé filigrané (écu), publiée à Londres en 1793 chez S. W. Fores (n°3 Piccadilly). Petites marges. Représentation fantaisiste anglaise de Marie-Antoinette à l'échafaud, le 16 octobre 1793. Epreuves connues: Musée Carnavalet (inv.G.28879) & BNF (réserve, inv.QB-370 (33)-FT 4), similaires à la nôtre en coloris de l'époque. Pendant toute la période révolutionnaire, la place occupée par l'estampe fut considérable et le rire était utilisé comme une arme politique. La caricature révolutionnaire a un héritage qui remonte à la Ligue et qui traverse l’Ancien Régime, de la Fronde aux querelles jansénistes, mais son apogée se situe sans aucun doute entre 1789 et 1792, où l’on compte plus de 1 500 pièces différentes (allégories subverties, grivoiseries, bestialisation, déformation grotesque…). La technique utilisée, l’eau-forte en général, est simple, peu coûteuse et sa diffusion rapide. Cet outil de propagande le plus souvent anonyme, les auteurs ne méritant en aucune façon d’être mis en lumière, est immédiatement compréhensible. Par ailleurs, on y trouve la création d’un imaginaire politique, répondant à l’événement, élaborant un univers de symboles et de figures, donnant à l’arme du rire ou de la dérision une redoutable efficacité. La satire quitte les polémiques de salons pour investir une scène politique ouverte à tous les regards (Source : Musée de la Révolution française, Isère). |
Vendu
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N°59 Cat 38 |