CHASSERIAU Théodore
Sainte-Barbe de Samana, Antilles 1819 † 1856 Paris
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Lithographie originale. |
320 x 265 [473 x 365]mm. |
Quelques piqûres. Marges très légèrement empoussiérées. Une marque de pli à l’angle supérieur droit, et une seconde à l’angle inférieur droit, sans atteinte au sujet. |
Jay M. Fisher, Théodore Chassériau: Illustrations for Othello, cat. d’expo., Baltimore, Maryland, The Baltimore Museum of Art, 1979, n°3, pp. 146-147. |
Rare épreuve sur vélin crème, du 1er état sur 2, avec sa bordure d’encadrement décorée de rinceaux. Imprimée chez Auguste Bry à Paris. Belles marges. Cachets de collection d’Alfred II Beurdeley (Lugt n°421) et de Paul Prouté (Lugt n°2859). Âgé de 22 ans, le jeune Chassériau exécute sa toute première lithographie. Reprise de sa Vénus marine exposée au Salon de peinture de 1839, il s’agit d’un chef-d’œuvre à part entière de l’histoire de l’estampe. Ce nu voluptueux, sortant de l’onde, semble émerger d’un rêve haschischin. Bien plus que d’imiter la peinture, le crayon lithographique enveloppe le sujet d’une suavité nouvelle. Le succès de cette estampe fut immédiat, comme en témoigne un compte-rendu dans la revue du Cabinet de l’Amateur et de l’Antiquaire, en 1842 : « M. Théodore Chassériau a lithographié lui-même sa Vénus ; c’est un exemple que les peintres devraient bien suivre. La lithographie ainsi faite est le dessin même de l’artiste ; rien ne trahit sa pensée, et toutes ses intentions sont fidèlement rendues. […] La Vénus de M. Chassériau, quoique d’une grande finesse, est traitée avec une largeur et une sûreté magistrale, et reproduit tout à fait l’aspect de la peinture. Il est impossible de voir quelque chose de plus doux, de plus tendre et de plus harmonieux […] ». |
Vendu
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CAT XXX n°84 |