Vista de una Galería natural de cien pies de largo y diez de ancho, en la inmediación del Puerto del Descanso, en el Estrecho de Juan de Fuca, vers 1796
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BRAMBILA Fernando

Vista de una Galería natural de cien pies de largo y diez de ancho, en la inmediación del Puerto del Descanso, en el Estrecho de Juan de Fuca, vers 1796

Description de l'oeuvre

BRAMBILA Fernando
Cassano d'Adda 1763 † 1834 Madrid
Aquatinte originale.
H305(435)xL522(607)mm.
Plis de manipulation. Un pli de séchage oblique dans l’angle supérieur gauche, quelques taches claires marginales. Traces de plis longitudinaux au bord droit.
J. Carret, E. de Diego, J. Vega, Catálogo del Gabinete de estampas del Museo municipal de Madrid, Estampes españolas, vol.II, n°239 bis (reproduit).

[Galerie naturelle de cent pieds de long et dix pieds de large, à proximité du Puerto del Descanso, dans le Détroit de Juan de Fuca].

Épreuve de la première édition sur vergé filigrané “Santiago”. Grandes marges.

Très rare.

Fernando Brambila, peintre de l'expédition : Malaspina Au printemps 1791, Fernando Brambila, jeune peintre lombard au service de la cour d’Espagne, embarque à bord de la frégate El Cortés en direction de l'Amérique, afin de rejoindre l’expédition Malaspina (1789-1794). Celle-ci doit son nom à son principal instigateur, Alessandro Malaspina (1754 † 1810), navigateur et officier de la marine espagnole. L’expédition, lancée en juillet 1789, a pour ambition de visiter toutes les possessions ibériques du Nouveau Monde et d’Asie, afin d’en dresser l’état des lieux - tant sur les plans géographique, que politique. Plusieurs scientifiques et artistes, chargés d’effectuer des cartes et relevés topographiques, participent au voyage. Brambila réalise de nombreux panoramas - dont une vue célèbre de Bueno Aires. Il livre ainsi des vues fidèles des Philippines, de Macao (Chine), de Port Jackson et Parramatta (Australie), de Lima (Pérou) et de Montevideo (Uruguay)

Des paysages recomposés en atelier, en vue d’une publication scientifique:  Ses paysages peints et dessinés, encore marqués par l’art de Claude-Joseph Vernet (1714 † 1789), font l’objet d’une série d’estampes autographes, gravées dès 1795 en vue d’une publication sur l’expédition. Toutes cependant ne sont pas exécutées d’après ses propres compositions, ainsi que l’explique Carmen Sotos Serrano. Brambila ayant rejoint Malaspina tardivement, il a vraisemblablement recours, pour les lieux qu’il n’a pu visiter, aux dessins d’autres artistes. C’est le cas de notre gravure, sans doute inspirée d’une œuvre de l’autodidacte José Cardero (1766 † après 1811), réalisée lors de l’exploration de l'île de Vancouver (1792).

Disgrâce d’Alessandro Malaspina, et publication posthume: Les rapports de l'expédition vers les mers du Sud et la côte nord-ouest de l'Amérique du Nord, de 1789 à 1794, furent censurés par les opposants politiques de Malaspina à la Cour d’Espagne. Ils ne seront publiés qu'en 1885, soit près d’un siècle plus tard, par Pedro de Novo y Colson, à Madrid, sous le titre suivant : Viaje político-científico alrededor del mundo por las corbetas descubierta y atrevida al mando de los capitanes de navío D. Alejandro Malaspina y Don José de Bustamante y Guerra desde 1789 a 1794.

Rareté de notre épreuve: Notre aquatinte représente une “Galerie naturelle de cent pieds de long et dix pieds de large, à proximité du Puerto del Descanso, dans le Détroit de Juan de Fuca” (une frontière actuelle entre le Canada et les États-Unis, séparant la Province de Colombie-Britannique de l’État de Washington). Son sujet aurait été de nouveau gravé pour être inclus dans l'édition de 1885. Les exemplaires de la première édition sont rares. À notre connaissance, seule la British Library en conserve une épreuve dans ses collections.

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CAT XXXII n°9