Signée dans la planche.

Très belle épreuve de l'état unique, sur papier Chine appliqué, revêtue de la marque de collection d'Emmanuel Alfred Beurdeley (Paris 1847†1919), Lugt 421.

Tirage à 100 épreuves. Marges.

Eugène Carrière, ami d’Auguste Rodin et d’Antoine Bourdelle, mais également lié à des écrivains dont il exécute les portraits, comme Paul Verlaine, Stéphane Mallarmé, Alphonse Daudet, Anatole France ou Henri Rochefort, est réputé pour ses clairs-obscurs presque monochromes à dominante brune et grise, estompant les formes tout en faisant ressortir les mains et les visages.

« La lithographie d’Edmond de Goncourt faite d’après le 1er portrait peint par Eugène Carrière pour l’Académie des Goncourt, a été exposée au Salon de la Société Nationale, en 1896, à l’Exposition Universelle de 1900, puis a figuré à l’Exposition de l’œuvre de Eugène Carrière (Ecole des Beaux-Arts, mai-juin 1897), sous le n°268. Les premières lithographies de l’artiste datent de 1890, le maître en exécuta une trentaine d’autres jusqu’en 1902, en grande partie des portraits. Plusieurs de ses portraits devaient former une sorte de « Panthéon des Contemporains », l’artiste avait même songé à les exécuter à l’eau-forte, mais comme il était peu familiarisé avec ce moyen d’expression, il préféra employer la lithographie. […] C’est à juste titre que M. Gustave Geoffroy a écrit : « Certes, il a donné la mesure de son talent de peintre des formes et des expressions, et telles figures de mères et d’enfants, tels portraits d’hommes et de femmes, font de lui un nouveau maître, égal des maîtres » […] » (Lois Delteil).